Au Burkina Faso, les autorités de la transition ont expulsé le 2 avril dernier, les correspondantes de deux grands quotidiens français, le Monde et Libération, nouveau signe de la dégradation de la liberté de la presse et des relations avec la France dans ce pays meurtri par la violence jihadiste.
Ces expulsions de Sophie Douce du Monde et d’Agnès Faivre de Libération, arrivées dimanche à Paris, sont intervenues cinq jours après la suspension de la chaîne de télévision France 24 et quatre mois après celle de Radio France Internationale (RFI).
Cependant, Le Monde et Libération ont dénoncé une mesure « inacceptable » et « arbitraire », qui confirme selon le second « que la liberté de la presse au Burkina Faso est lourdement menacée ».
Le Monde pour sa part « condamne avec la plus grande fermeté cette décision arbitraire », en soulignant que « Sophie Douce, comme sa consœur, exerce pour Le Monde Afrique un journalisme indépendant, à l’écart de toute pression ».
Selon Libération, « Agnès Faivre et Sophie Douce sont des journalistes d’une parfaite intégrité, qui travaillaient au Burkina Faso en toute légalité, avec des visas et des accréditations valables délivrées par le gouvernement burkinabè ».
Avec Afircanews