Deux sommets extraordinaires sur les crises humanitaires causées par le terrorisme, et les changements ont débuté ce 26 mai, à Malabo en Guinée Equatoriale. 52 pays membres de l’Union africaine prennent part à ce sommet. Les travaux ont débuté aujourd’hui, jour commémoratif de la fondation, en 1963, de l’Organisation de l’unité africaine, qui a précédé l’Union africaine.
La cérémonie d’ouverture du sommet est marquée par l’intervention du président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. Il a indiqué qu’« environ 113 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire en Afrique dont 48 millions sont des réfugiés, des demandeurs d’asile et des déplacés internes ». Le sommet se déroule dans un contexte marqué par cinq coups d’État survenus en Afrique depuis 2021 à savoir : La Guinée-Conakry, le Burkina Faso, le Mali, le Soudan et le Tchad. Le sommet est aussi marqué par des insurrections au Cameroun, au Mozambique, en République centrafricaine, en Somalie et au Sahel, et par une impunité généralisée pour les violations des droits humains commises par les forces de sécurité gouvernementales.
Le second sommet qui s’ouvre ce vendredi, intitulé : « Terrorisme et changements inconstitutionnel de gouvernement », abordera « le terrorisme, une gangrène qui infecte progressivement toutes les régions du continent, de la Libye au Mozambique, du Mali à la Somalie, en passant par le Sahel, le bassin du lac Tchad et l’est de la République Démocratique du Congo ».
Ce sommet de l’Union Africaine est l’occasion pour les dirigeants du continent de s’attaquer à la répression politique persistante, à l’impunité endémique, au non-respect des limites constitutionnelles des mandats et au truquage des élections.
Par Oumar Yana