Dans la province du Lac, cela fait près d’une décennie que les réfugiés nigérians fuyant les exactions des groupes armés non étatiques vivent dans le camp de Dar-es-Salam, à 15 km au Nord-est de Bagasola. Certains jeunes de ce camp ont décidé d’entreprendre pour se prendre en charge et d’aider d’autres jeunes en leur prêtant des capitaux.

“ Nous nous sommes rendu compte que rester dans les camps de refugié n’est pas une solution. Ce n’est pas par plaisir que nous sommes venus rester, ce sont les exactions de Boko Haram que nous avons fuies ”, a fait savoir Lawan Ali, le vice-président Jeunesse Kanuri de Bagasola. Avant d’ajouter qu’ “ étant jeunes et valides, nous avons décidé après avoir analysé la situation dans les camps de nous lancer dans le commerce pour répondre à nos besoins essentiels ”.

Le Vice-président Jeunesse Kanuri de Bagasola n’a pas manqué d’exprimer sa désolation quant à certains jeunes qui n’attendent que les ONG pour leur venir en aide. Il estime qu’après neuf ans de vie au Tchad, les jeunes devraient être  capables de s’en sortir sans l’aide des ONG.

En créant des activités génératrices de revenues, les jeunes du camps de Dar-es-Salam parviennent à financer d’autres jeunes pour s’autonomiser.

“ Nous avons nous-mêmes été aidés à nos débuts donc c’est donc normal que nous aidons les autres à notre tour”, a lancé un jeune commerçant la vingtaine.

Un acte salué par Lawan Ali, vice-président Jeunesse Kanuri de Bagasola qui invite les jeunes qui s’en sorte mieux d’aider les autres à aller de l’avant. Pour lui, personne n’est devenu autonome sans avoir été aidée. “ Mon conseil pour les autres jeune, c’est de sortir du camp de refuge et chercher du travail car, les ONG ne peuvent pas aider éternellement ”. Selon lui, il y a beaucoup de métiers à exercer à Bagasola. Que les jeunes s’engagent et nous allons les aider comme on peut ”, a conclu le vice-président Jeunesse Kanuri de Bagasola.