Des années après avoir fui leurs villages dans les îles du lac Tchad, victimes d’attaques des terroristes, les déplacés de la localité de Kousséri éprouvent d’énormes difficultés.  Contraints de se déplacer sur la terre ferme à cause de l’insécurité, ces personnes ont laissé derrière elles, tous leurs biens, elles n’ont pas des activités génératrices de revenus pour subvenir à leur besoin. Le constat a été fait par le reporter de la radio Ndarason internationale Oumar Mahamat Yana lors de son récent séjour dans la localité.

Les attaques de Boko Haram sur les rives et îles du Lac Tchad ont provoqué d’importants déplacements de populations, entraînant une crise humanitaire sans précédent dans la province. Les déplacés des différents sites de la province du lac vivent dans des conditions de vie très difficiles. Ils ont été forcés de se déplacer sur la terre ferme à cause de la menace de Boko Haram et laissé derrière eux, tous leurs biens et leurs moyens de subsistance. Vivant dans les camps, ces déplacés n’ont pas des activités génératrices de revenus pour subvenir à leur besoin.

Les populations locales, déjà très vulnérables, subissent une pression supplémentaire du fait de leur activité. Dans les sites, ces déplacés ne reçoivent pas souvent des vivres. Dans ce camp, les hommes n’ont aucune activité qui peut leur générer des revenus à cause de l’insécurité dans les îles du lac. Ces déplacés n’ont rien d’autre que la pêche. Malgré cette insécurité dans les îles, les déplacés tentant d’aller pêcher dans les îles sont tués par les éléments de Boko Haram.  Les femmes et les enfants sont obligés de travailler à la place des hommes pour joindre les deux bouts.

Malgré les interventions gouvernementales et l’aide humanitaire, la situation reste préoccupante car les mouvements de populations se poursuivent et une grande partie des déplacés sont dans l’insécurité alimentaire