Au Tchad, le mois de ramadan, habituellement synonyme de partage et de festivités est marqué cette année par une flambée des prix de la glace. Cette denrée, particulièrement prisée pour se rafraîchir et étancher la soif pendant la rupture du jeûne, se fait rare et cher, accentuant la frustration des fidèles musulmans déjà éprouvés par les coupures d’électricité, la flambée des denrées de premières nécessité et la chaleur accablante.
La glace, qu’elle soit pilée dans des jus de fruits ou utilisée pour agrémenter les desserts, elle apporte une touche de fraîcheur bienvenue après une longue journée de jeûne. Mais cette année, la situation est loin d’être enchantée.
Pour les fabricants de la glace de Bol, plusieurs facteurs contribuent à cette augmentation du prix de la glace. D’abord, les coupures d’électricité à répétition perturbent la production et la distribution de la glace. Ensuite, l’augmentation des prix du carburant et la forte demande des consommateurs. « Nous faisons de notre mieux mais ce n’est pas facile. L’électricité se fait déjà rare et le carburant qui n’est pas du accessible à cause de son prix font que nous avons augmenté le prix de la glace. Et là même, nous n’arrivons pas à répondre à la demande de nos clients », a expliqué un commerçant de Bol.
« Cette année la période de ramadan coïncide avec la période de chaleur. C’est pour cela que nous consommons trop de glace lors de la rupture de jeûne mais ce n’est pas facile d’en trouver. Les demi-barres de glace qu’on achetait à cinq cent francs se vendent aujourd’hui à mille deux cent cinquante francs. C’est vraiment dure pour nous qui n’avons pas de moyens », a fait savoir un consommateur.
« La glace coute cher ici à Bol. On achetait une barre à 1500 et 2000 FCFA. Là nous sommes seulement au cinquième jour de ramadan et les prix ont augmentés. Une barre coûte entre 3000 et 3500 FCFA », a indiqué un autre consommateur.
Dans la province du Lac, la glace est bien plus qu’un simple rafraîchissement pendant le Ramadan. Elle facilite également la conservation des poissons frais destinés à être exporté vers d’autres régions du Tchad voire certaines villes des pays voisins.