Au Tchad, le Centre d’Etudes pour le Développement et la prévention de l’Extrémisme (CEDPE), a organisé, le 27 juin dernier à N’Djaména, une table-ronde sur le thème : « Le rôle de la femme dans la prévention de l’extrémisme violent et la promotion des valeurs démocratiques ». Le panel est composé de : Manga Jean Bosco, Mamadjibeye Nako, Josiane Darwatoye et Abdel Salam Younouss Moutah, tous féministes et chercheurs en Genre.
Les conflits intercommunautaires, les conflits éleveurs-agriculteurs, les conflits fonciers ou politiques, font toujours parler d’eux au Tchad, malgré les efforts fournis. C’est pourquoi, le Centre d’Etudes pour le Développement et la prévention de l’Extrémisme (CEDPE) a initié cette rencontre pour méditer sur l’apport de la femme dans la gestion des conflits dans nos sociétés. Car, il revient en premier lieu « à elle d’inculquer à l’être humain les valeurs, bonnes ou mauvaises durant les premières années de sa vie », précise Dr Ahmat Yacoub Dabio, expert en gestion de conflits et président du CEDPE.
Si quelque part les femmes sont reconnues être les causes des conflits, Mamadjibeye Nako témoigne que dans certains coins de la région du Lac, elles sont des leaders et jouent un rôle important dans la résolution des conflits. Toutefois, elle plaide pour plus d’implication des femmes dans la sphère décisionnelle.
Comment promouvoir la femme afin qu’elle puisse jouer son rôle dans la promotion de la démocratie ? A cette question, Josiane Darwatoye répond qu’il ne faut pas faire le féminisme à l’aveuglette ou la promotion par affinité. Les femmes doivent se faire sentir sur le plan politique afin de participer à la construction de la démocratie.
Après la séance des questions-réponses, l’assistance a formulé une liste de recommandations en faveur de la femme tchadienne, pour l’aider à jouer pleinement son rôle d’éducatrice, de conseillère, bref de médiatrice dans la gestion des situations conflictuelles.
Avec Alwihda