Le consortium qui regroupe l’Union des Journalistes Tchadiens, la Maison des Médias du Tchad et le Ministère de la Communication en Partenariat avec l’UNICEF, a organisé le 20 novembre 2023 à la Maison des Médias du Tchad, un café de presse . Placé sous le thème « Crise climatique, crise des droits de l’enfant », cette activité entre dans le cadre de la commémoration de la Journée Mondiale de l’Enfance célébrée chaque 20 novembre de l’année.
L’objectif est d’accroître la sensibilisation mondiale aux droits de l’enfant grâce à une campagne intégrée de communication et de plaidoyer sur l’importance des droits de l’enfant et le rôle que joue l’UNICEF dans leur promotion et leur protection ; mobiliser le soutien en faveur des droits de l’enfant en mobilisant un large éventail des parties prenantes. Il s’agit également d’amplifier et de renforcer les voix et les actions des enfants, des adolescents et des jeunes afin d’amplifier leur point de vue.
Le 20 novembre marque non seulement l’anniversaire de l’adoption en 1989 de la Convention relative aux droits de l’enfant, mais également une occasion pour l’UNICEF de démontrer son rôle en tant qu’organisation fondée sur les droits et le principal défenseur des droits de l’enfant dans le monde.
En soulignant l’intersection entre les droits de l’enfant et les priorités nationales, cette journée permettra d’exhorter les décideurs politiques à donner la priorité à l’intérêt supérieur des enfants et à veiller à ce que leurs droits soient respectés, de veiller à ce que leur voix soit entendue et à ce que leurs besoins soient pris en compte.
Abba André, secrétaire exécutif de la Maison des Médias du Tchad, a souligné que la particularité de ce café de presse qui se tient en prélude de la COP28, est que plusieurs entités à savoir le ministère de l’Environnement, les organisations des jeunes et autres sont associés. Selon lui, cette rencontre se veut une plateforme de prise de parole des enfants et des jeunes pour plaider en faveur de leurs droits et présenter leurs actions d’adaptation au changement climatique. C’est pourquoi une présentation sur la « Crise climatique, crise des droits de l’enfant » a été présenté ainsi qu’une présentation de la Délégation du Tchad pour la COP28, en lien entre les droits de l’enfant et la protection de l’environnement.
De son côté, Togue Yallah Anita, présidente du parlement des enfants du Tchad a estimé que cette journée est une occasion de rappeler que les enfants ont des droits, des droits fondamentaux qui doivent être respectés. Malheureusement, a -t-elle relevé, « tous les enfants ne jouissent pas de ces droits ». De poursuivre, « Au Tchad, beaucoup d’enfants sont victimes de guerre, de famine ou de pauvreté. Ils sont contraints de travailler pour survivre et parfois exploités. Dans ces conditions, il est difficile pour ces enfants de développer leur potentiel, car beaucoup ne savent pas lire ni écrire ». Togue Yallah Anita a interpellé le gouvernement et les autorités en charge de l’éducation de rendre gratuite la scolarité ou à de moindre coût. Car selon elle, « une scolarité gratuite ou à faible coût permet à un plus grand nombre d’enfants et d’adolescents d’accès à l’éducation ». Ceci, pour contribuer à réduire les inégalités sociales et à favoriser l’égalité de chance.
Nadège Hountinto