Réunis en urgence, ce jour, mardi 20 décembre, au palais de justice de N’Djaména, les deux bureaux de syndicat des magistrats (SMT et SYAMAT) disent constaté avec regret et indignation les arrêtés N°0150 et N°0151 respectivement du 15 et 19 décembre 2022, du Ministre de la sécurité publique et d’immigration.
Les arrêtés en question, mettent fin aux détachements de 148 fonctionnaires du corps de la police nationale, des officiers, sous-officiers et soldats de la gendarmerie nationale, assortis d’une instruction ferme de regagner leurs corps d’origine sous peine de sanction.
Les syndicats des magistrats indiquent que ces arrêtés viennent anéantir les revendications des magistrats quant à leur sécurité, qui, selon eux, restent d’actualité. Par ailleurs, les magistrats rappellent que le détachement du corps de la police judiciaire au Ministère de la Justice est une exigence des états généraux de la justice de 2003 et du dialogue national inclusif et souverain, voulant une justice saine et indépendante. « Cette situation d’insécurité en milieu judiciaire causée par ces arrêtés est susceptible de faire cesser les activités des magistrats dans l’ensemble des Juridictions et de provoquer des évasions dans les différentes maisons d’arrêt », préviennent les Magistrats.
Par ailleurs, lors d’une correspondance le secrétaire général du ministère chargé de la sécurité, demande au Commandement de la Garde nationale et nomade du Tchad de prendre les dispositions nécessaires en vue du déploiement de ses éléments dans les différents sites occupés auparavant par les éléments de la gendarmerie en détachement.