A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, Épiphanie Nodjikoua Dionrang, présidente de la Ligue tchadienne des droits des femmes déplore que « Les gens qui le font ne sont jamais arrêtés, donc tout le monde se dit que c’est normal encore de le faire »,
Sur le plan international, ces pratiques sont considérées comme une violation des droits humains des femmes et des filles, notamment de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique.
Épiphanie Nodjikoua Dionrang poursuit : « du côté du gouvernement, il n’y a pas de sérieux, ils ne mettent pas vraiment la pression pour pouvoir punir les auteurs. Les gens qui le font ne sont jamais arrêtés, donc tout le monde se dit que c’est normal encore de le faire. On est toujours dans cette optique que ce sont nos us et coutumes, c’est notre culture et qu’on doit le faire. Pourtant, beaucoup de femmes qui subissent ça ont tellement de problèmes après. Si cette loi est appliquée, ça va dissuader vraiment les auteurs. Donc, il y aura déjà cette peur de « si une personne le fait, on doit l’arrêter, elle doit payer des amendes ou aller en prison ». Cela fait que ça va réduire les mutilations génitales et ça fera changer des choses. »
A titre de rappel, au Tchad, un nouveau code pénal, établi il y a 7 ans, prévoyait un à cinq ans de prison et 100 000 francs CFA d’amende. Mais aujourd’hui, les militants se plaignent que cette loi ne soit pas toujours appliquée.