L’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), a tenu ce 02 novembre, une conférence de presse à la maison des médias pour marquer la commémoration de la journée mondiale de lutte contre l’impunité des journalistes. Cette conférence a été placée sous le thème « La violence exercée contre les journalistes, l’intégrité des processus électoraux et le rôle du leadership public ».
Il y’a dix ans, plus précisément le 02 novembre 20213, que Claude Verlon et Ghislaine Dupont, deux journalistes français, ont été assassinés à Kidal au Mali, dans l’exercice de leur métier. Les journalistes du monde entier commémorent cette journée, en invoquant le sacrifice ultime qu’ils ont consenti en tant que combattants de la liberté.
Pour le président de l’UJT, Abbas Mahamoud, il ne s’agit plus de pleurer ces deux héros du monde de la presse comme tous les ans, mais il s’agit plutôt de participer aux efforts globaux visant à mettre fin à la criminalité grandissante qui cherche à faire taire à jamais les témoins de la liberté. Il a relevé en citant l’Observatoire de l’UNESCO que, « plus de 1 600 journalistes ont été tués dans le monde, entre 2006 et 2023 et près de neuf cas sur dix de ces assassinats restent non résolus judiciairement ».
Abbas Mahamoud soutient que face à cette situation, il faut agir sur les causes de l’aggravation des crimes commis contre les journalistes en amont, afin « de préserver la jouissance des libertés fondamentales au Tchad et à travers le monde ».
Il a souligné que le contexte actuel de la transition politique, met les médias tchadiens et les journalistes devant leurs responsabilités sociales et devant leur rôle de 4ème pouvoir. Ce qui exige qu’ils jouissent de leur liberté d’agir et qu’ils bénéficient d’une couverture sécuritaire et de protection suffisante pour mieux jouer leur partition.
Le président de l’UJT a par ailleurs, interpellé l’État tchadien à assurer la sécurité et la protection des professionnels des médias.