De nombreux ménages sont confrontés à une pénurie de gaz butane à Mao, au Kanem. La situation s’est accentuée ces derniers temps, exaspérant la souffrance des familles démunis. Elle oblige les personnes nantis à franchir la ville pour s’en procurer. « Nous nous rendrons à Gouri, Bol et Moussoro pour nous ravitailler », s’est indigné Moustapha Mahamat Idriss.
Aucune raison ne peut justifier, selon lui, cette pénurie, soulignant les conséquences dévastatrices sur l’environnement et l’économie de la région. Aché, la cinquantaine révolue, a expliqué avoir été contrainte de se rabattre sur les bouses des vaches, et les fruits des rôniers. Cette situation est fâcheuse et peut provoquer des troubles respiratoires, dermatologiques et de la vue, selon l’agents de santé Moussa Issoufami.
Malgré les réticences du début, les habitants de la ville de Mao ont compris la nécessité de s’adapter aux contraintes climatiques, en utilisant le gaz butane, comme alternatif au bois de chauffe. Pour beaucoup de ménages, l’option est réfléchie, car le gaz est non seulement économique, mais rapide et écologique.
Le taux de consommation du gaz butane continue de grimper au Tchad, en raison de l’accroissement démographique. Ce qui, selon certaines indiscrétions, justifierait le problème de pénurie de gaz dans la ville de Mao. Le problème se pose également avec acuité dans les grandes villes du Tchad, notamment à Sarh, Doba et Moudoun : la capitale économique du Tchad, où des longues files d’attente se faisait voir chez les distributeurs il y a encore quelques mois.
Il faut rappeler, que la raffinerie de Djarmaya est la seule source d’approvisionnement en gaz au Tchad. Par le passé, le pays importait son gaz du Cameroun et du Nigeria.