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Économie

Lac Tchad : Des déplacés se lancent dans les petites activités génératrices de revenus

21 février 2022
Temps de lecture : 3 minutes

Dans la région du Lac Tchad, les personnes déplacées vivent et dépendent uniquement des aides des ONG humanitaires. Mais grâce à ces aides et subventions, certains essaient de les fructifier en se lançant dans les activités génératrices de revenus. C’est un constat fait par notre reporter Lega Eric Dadje,  qui vient de séjourner dans la localité. 

A la différence de beaucoup de camps de déplacés, il existe sur celui de Ngourtoukoumboua, un marché. Composé de trois boutiques, une dizaine d’étales le marché est tenu par les déplacés eux même. Ces quelques femmes et hommes ont été aidés par Action Contre la Faim sur financement de l’Union Européenne. Teubé Passalé est le Gestionnaire du camp.

« Les femmes qui interviennent là au marché font partie d’un groupement de 25 membres. Elles ont été aidées par ACF sur financement de ECHO. ACF a volé a leur secours avec des kits commerciaux composé de beaucoup de choses à la fois. Ces femmes les vendent et font des tontines qui leur permettent de subvenir à leurs besoins. »

Parmi ces femmes, il y en a qui ne vendent pas sur place. Les plus jeunes vont dans les marchés de Nguelia ou Mélia pour vendre ce qui leur rapporte beaucoup. Et avec ce commerce elles arrivent à joindre les deux bouts.

Ne compter que sur l’aide des humanitaires, est une habitude encrée dans la vie des déplacés qui ont tout perdu à cause de la crise sécuritaire. Cependant, au camp de Ngourtoukoumboua beaucoup de déplacés prennent désormais conscience et utilisent à bon escient les aides et appuis reçus. Adoum Mahamt Mbomi est le préfet du département de Foulli.

« A Sabrei dans le canton Tataverom, les femmes se débrouillent avec les AGR. Elles varient leurs activités, ce qui fait qu’il y en a qui font du petit commerce, d’autres élèvent des petits ruminants et ce qui fait que ça marche vraiment. Elles ne sont presque plus dépendantes. » Explique-t-il.

Même si les efforts ne se sentent pas assez, beaucoup de personnes déplacées prennent désormais conscience. Au lieu d’attendre de l’aide de la part des ONG et autres pour subvenir à leurs besoins, beaucoup se tournent vers le Commerce, le jardinage, les cultures maraichères, l’élevage et la liste n’est pas exhaustive.

À propos de l’auteur

Eric lega