À Diffa, au Niger, après une campagne humide émaillée de déficit, les populations trouvent refuge dans les cultures irriguées pour développer leurs activités. Ces activités de cultures varient entre la pépinière et le repiquage.

Depuis que la période post évaluation de la campagne agro-sylvo- pastorale et hydraulique en cours a montré ses limites, les populations de la région de diffa se sont résolument tournées vers les cultures irriguées dans l’optique de compenser le gap.

Selon les statistiques de la Direction régionale de l’agriculture, 517 sites situés aux bordures de la Komadougou Yobé et dans les cuvettes oisiennes, en plein Sahara notamment à Maine-soroa, Goudoumaria et Nguigmi sont ciblés pour les activités agricoles.

D’après les mêmes statistiques, 11 000 hectares sont concernés, 3000 sont en semences pour les spéculations suivantes : oignons, poivron, riz, blé, mais, patates douces et courge.

En effet, la grande innovation de cette année est la culture de poivron qui, jadis ne se pratiquait que sur la berge de la Komadougou Yobe, mais aujourd’hui est devenue l’apanage des producteurs oisiens.

Compte tenu de la cherté des denrées alimentaires sur les marchés intérieurs et extérieurs du Niger, les producteurs de diffa s’attèlent et s’activent pour faire de ces cultures irriguées une réussite, dans la mesure où la campagne humide n’a pas répondu aux attentes des populations. Une façon de dire que la revanche est permise.

Moussa Mani (Correspondant à Diffa)